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samedi 31 mai 2014

Cinquante minutes pour un chapitre



Une lecture du pénultième chapitre du dernier tome de la saga, avec moult reniflements.

mardi 27 mai 2014

Tout droit venu de ces eaux-là
(26 ans, déjà…)



Bon allez, j'en ai marre d'écouter en boucle cet alboume alors je le balance ici puisque cet espace sert essentiellement de vide-poche ou de pensine (comme dirait Dumbledore) : un Au Bonheur des Dames
tardif (1988, quatorze ans après le premier), "Jour de fête", avec une affection particulière pour les morceaux 5, 7, 10 et 11 :



Un grand merci à John Warsen !

lundi 26 mai 2014

Accélérations

Deux formes très différentes d'accélérations musicales, genre que je prise particulièrement sans bien savoir pourquoi.

La première est issue d'un album tardif d'Au Bonheur des Dames, Jour de fête (1988), « Pouët pouët », obsédante à souhait…




… et la deuxième est une intervention en direct d'une chanteuse franco-grecque, Angélique Ionatos, lors de l'émission de cet insupportable cabotin de Frédéric Mitterrand, Ça me dit l'après-midi, consacrée à Jacqueline de Romilly le 28 octobre 2006, rediffusée la nuit dernière :

vendredi 23 mai 2014

N'exagérons rien !



Tel est le titre français de la traduction de A Travesty (1977), dont l'unique édition chez nous autres date de 1978 (achevé d'imprimer le 23 mai), collection "Super Noire" n°101, relu cette nuit.
Un Westlake de la plus belle eau, hors-séries (ni Dortmunder, ni Parker), dont je ne comprends pas que Guérif ne l'ai toujours pas réédité chez Rivages (remarque, le titre semble toujours disponible chez Gallimouche !)
Un sacré festival bourré de rebondissements, l'histoire d'un critique de cinéma qui tue par mégarde l'une de ses copines, un peu à la Bertrand Cantat (hem, pardon…) : il lui colle une baffe lors d'une  énième dispute, elle glisse sur son parquet trop bien ciré et sa tête heurte de façon fatale l'arête de la table basse.

Ça démarre sec :

« Bon, elle était morte, inutile de pleurer, ça n'y changerait rien. Je lâchai son poignet — pas de pouls — et regardais autour de moi ; une bande sonore de conversations imaginaires se déroulait dans ma tête :
— Et vous dites que vous l'avez frappée ?
— Ma foi, pas tellement fort. Elle a glissé par terre, c'est tout, et elle s'est cogné la tête contre la table basse.
— A la suite du coup que vous lui avez porté ?
— A la suite de sa sacrée manie de cirer le sacré parquet ! »

Après quoi le héros se trisse en douce, parvient à se dépatouiller avec brio d'une tentative de chantage rapport à ce premier meurtre, puis se retrouve en butte aux flics, qui l'innocentent quasi immédiatement, et qu'il aide ensuite, chapitre après chapitre, à résoudre brillamment toute une série de crimes plus tordus les uns que les autres.
Mais ça, ce n'est que le début de ce court roman (244 pages, dans la traduction actuelle de Françoise-Marie Watkins)…

En plus, dans la grande tradition westlakienne, tout le bouquin est truffé de judicieuses réflexions adventices, de réjouissants et pénétrants apartés comme il y en a dans tous les Dortmunder, dans Aztèques dansants, dans Le couperet, etc.
Quelques exemples — et aussi de l'art westlakien de la narration, du dialogue et de la description, et de son économie d'écriture.

« Il y a quelque chose de paresseux et d'inexorable à la fois dans une grande tempête de neige. Pas de vent, pas de vraie tempête, en fait, rien que des des milliards et des milliards de flocons blancs mouillés qui tombent lentement comme des armées chinoises, et au bout d'un moment on ne voit aucune raison pour que ça s'arrête un jour. Ces lourds nuages gris-noir dans le ciel contiennent peut-être des quantités illimitées de flocons blancs mouillés, ils vont peut-être continuer à flotter comme ça éternellement. La vie humaine s'est peut-être épanouie sur une mauvaise planète. »
(p. 127)

« Elle but quelques gorgées, songeuse.
— Le divorce est une chose si affreuse.
Je connaissais par cœur les répliques de cette conversation.
— Et   cependant, c'est parfois la seule solution.
Elle soupira, sirota, re-soupira et murmura :
— Avez-vous lu cet article dans le Reader's Digest du mois dernier ?
— "Nouvel espoir pour les morts" ?
Les grands yeux bleus clignèrent lentement.
— Plaît-il ?
— Excusez-moi. De quel article voulez-vous parler ?
— Celui de cet évêque sur le divorce.
— Non. Il m'aura échappé.
— Il estimait que c'était une très grave décision.
— C'est bien ce que je pense.
— Surtout pour les enfants.
Au diable les enfants.
— Pour les adultes aussi, naturellement.
— Oh, naturellement !
Elle s'interrompit, ruminant ses pensées de poisson rouge, buvant son bourbon à petits coups, l'air aussi splendide et aussi intelligente qu'un coucher de soleil. »
(pp. 149-150)

« Si vous devez commettre un crime — ce que je ne saurais trop déconseiller —une des choses que vous ne devez absolument pas faire ensuite, c'est de coucher avec la femme du policier chargé de l'enquête. Ça crée trop de complications.
A vrai dire et dans l'ensemble, je pense qu'il vaut mieux ne toucher à aucune femme d'officier de police. Tout d'abord, leurs maris se baladent constamment avec des pistolets. Ensuite, il y a beaucoup trop de choses qu'un flic peut vous faire s'il est irrité ; il tire autant de pouvoir de son insigne que de son arme. Je conseillerais donc que les femmes de policiers soient, comme les religieuses, abandonnées aux bandits mexicains. »
(p. 165)

« Ces obsèques avaient lieu dans je ne sais quelle chapelle croate ou ukrainienne de la 9e Rue Est. Le décor était du Frankenstein première époque, ainsi que les vieilles chaisières emmitouflées mêlées à l'assistance, qui marmonnaient toutes seules. Ces gens-là étaient "ethniques" bien avant que le mot devienne à la mode.
Et Laura, je l'apprenais, en avait fait partie. Elle m'avait présenté une fois son père sous le nom de "Frank Ward" mais il se révélait à présent que sept ou huit syllabes orientales se tapissaient depuis toujours derrière cette brièveté anglo-saxonne. Et le mari, le prétendu Penney ? Est-ce que ces pommettes plates étaient anglo-saxonnes ? Sûrement pas.
Pauvre Laura. Née dans le nord de l'état de New York, elle avait passé sa vie en qualité d'Américaine à part entière, et voilà qu'elle la quittait en immigrante. En me rappelant son racisme — je crois bien qu'elle n'aimait aucun de ces groupes — je savais que cette cérémonie n'aurait pu que la bouleverser. Je me dis que c'était aussi bien qu'elle ne soit pas là pour la voir. »
(pp. 178-179)

« [On] me déposa devant un petit hôtel particulier rénové, en briques, dans la 46e Rue, entre les Première et Deuxième Avenues. Tout ce quartier était bourré de missions des Nations Unies et d'ambassades étrangères ; chaque nation en jetait plein la vue dans la mesure de ses moyens. Aux prix de l'East Side, les plus petits pays ne pouvaient se permettre grand-chose, et cette étroite insignifiance architecturale de quatre étages était tout ce que pouvait espérer une modeste mission comme celle de Visaria.
Si j'avais pensé avoir un aperçu du style et de la culture de Visaria en observant l'intérieur de la mission, je fus déçu. Le bâtiment, probablement en état de délabrement avancé quand Visaria l'avait acheté, avait dû être acquis en solde et meublé par correspondance. Les planchers, qui semblaient spongieux et peu sûrs, avaient tous été recouverts d'une moquette bon marché de couleur terne. De faux plafonds, rectangles de contreplaqué bordés de métal, cachaient les originaux très certainement hideux d'une nouvelle et propre hideur, et les murs originaux étaient couverts de boiseries en simili-bois. L'éclairage était fourni par des panneaux fluorescents encastrés dans les faux plafonds. On avait l'impression d'une agence immobilière d'un centre commercial, avec les meubles de circonstance : bureaux en formica imitation bois, canapés de vinyle imitation cuir et corbeilles à papier carrées en vrai métal.
[…]
Une cloison intérieure avait dû être abattue, si bien que le vestibule et l'ancien salon étaient devenus un bureau de réception de forme bizarre. Il était décoré d'une manière appropriée, avec au mur des tableaux qui représentaient peut-être les forêts et les lacs de Visaria, mais qui ressemblaient à mes yeux aux forêts et aux lacs du Michigan. Un petit présentoir de littérature touristique, près de l'entrée, avait un air indéfinissablement désespéré et poussiéreux, comme si les Visariens eux-mêmes ne trouvaient aucune raison à ce qu'on visite leur pays. »
(pp. 184-186)

Quand tu aimes, il faut partir





lundi 19 mai 2014

Du bonheur à la folie !



C'était hier soir, au cirque Aliboro de Montreuil, en plein milieu des murs à pêches et des caravanes de Roms, un endroit complètement improbable si près de Paris, c'était le concert de clôture d'un ouiquènde riche en réjouissances musicales (entre autres…), avec la bonne odeur de crottin des poneys qui tentaient de dormir dans le paddock à côté du chapiteau en fête.

Aälma Dili, donc : il se sont mis à jouer sur la scène, quatre cordes : deux violons, un guitariste et puis Johnny à la contrebasse.

Tout de suite, c'est devenu le délire total : tout le monde était comme saisi par la tarantelle, tous les gens sont entrés en transe, et de larges sourires irrépressibles s'épanouissaient sur tous les visages, comme si on avait tous pris des acides.

Trois heures, ça a duré, des morceaux interminables qui ressurgissaient sans cesse alors qu'on les pensait sur le point de s'achever, des duels de violons endiablés et personne ne voulait que ça s'arrête.
Trois heures de bonheur dingue, à l'issue de quoi j'ai illico acheté leur seul CD, que voici, qui donne une pâle idée de l'atmosphère ahurissante d'hier soir, nettement plus trépidante :


mercredi 14 mai 2014

Un jeune OS cinéphile de chez Renault…



… qui grâce à sa victoire à cette émission a enfin pu s'acheter un appareil-photo, puis quitter l'usine pour entrer comme photographe chez Gamma et se consacrer par la suite à la réalisation d'une flopée de films époustouflants d'intelligence.

Des nouvelles de la novlangue



C'était sur France Culture, voici une semaine, dans l'émission Sur les docks :

lundi 12 mai 2014

Quand George Weaver fait
son blogueur lambda (bis)


« Tu la vois, ta bagnole, là-bas ? »

Merde.
Tuile.
Là, c'était la grosse tuile.
La tuile mahousse, vraiment.

À l'instant même où j'ai ouvert les yeux, complètement dans le coltard sans bien me souvenir de la veille, une évidence m'a frappé comme un éclair : quelque chose clochait grave et ça avait rapport avec la bagnole, que je n'avais pas utilisée depuis des semaines. Et en rentrant la veille en zig-zag à pieds, j'avais bien capté du coin de l'œil qu'elle était pas là, la vieille.

On était le douze juillet, fin d'après-midi.
J'avale un café et je file voir si la caisse était encore là.

Hé non, disparue.

Vérole ! (comme disait l'autre…)
Bordel de merde de chiotte de pute de saperlotte ! (toutes chose égales d'ailleurs et sauf votre respect, mais enfin bon).

Bon, alors on est dans le Haut-Montreuil, un quartier que je connais fort mal au final, je file fissa zieuter sur Internouille les coordonnées du comico, il commence à se faire tard, une voix de fliquesse au téléphone :
— Ah non, Monsieur, à cette immatriculation-là on n'a aucun véhicule enlevé dans le périmètre.
Merde, quel con !
Mais qui a pu être assez taré, aussi, pour piquer une bagnole aussi pourrie ?

D'autant que, ça me revient maintenant, la batterie était morte, fallait la changer, impossible de démarrer. C'est quoi, cette histoire ?
Bon allez, tant pis, dodo, on verra demain.
En plus je m'en foutais un peu, au fond : je venais de tomber amoureux.

Au réveil, il était midi, comme disait l'autre (pas le même que ci-dessus : le Je qui était un autre), et les idées se remettent un peu mieux en place.
Pas inutile de retenter le coup auprès des flics, d'autant qu'à la réflexion on est au croisement de plusieurs communes : Montreuil, Romainville, Les Lilas, Rosny, Fontenay, Noisy-le-Sec — essayons une recherche élargie.
Bingo ! (comme disait l'autre — oui, le premier sus-cité : Patrick Cauvin de son nom de plume) La caisse a été enlevée par les services du commissariat des Lilas, embarquée à la fourrière d'Aubervilliers.
Aaaah, quel soulagement, tout d'un coup, d'apprendre que ta tuture n'a pas été soutirée par des jobards mais qu'elle est bien au chaud chez les flics !

Mais bon, quand même, ça pourrait aller mieux.
Motif d'enlèvement ?
Défaut d'assurance : le papillon visible sur le pare-brise était périmé depuis plusieurs mois.

Ah.
Ah, zut.
Et comment je fais pour la récupérer ? (ça douille vite, vous savez, les jours de fourrière)
— Hé bien vous venez au commissariat des Lilas avec la carte grise, l'assurance et le certificat de contrôle technique, on vous remettra un papier que vous irez ensuite présenter à la fourrière pour récupérer votre véhicule.
Bon, d'accord… (d'autant que c'est super-facile, quand on n'a plus de bagnole — et pour cause… —, de circuler entre toutes ces banlieues…)
Mais d'abord, faut aller acheter une batterie neuve au supermarché de pièces auto à Rosny-sous-Bois (heureusement y'a la moto — hem, hé oui, George Weaver dispose d'un sacré parc de véhicules !)

Mais merde —  meeeerde ! — encore une fois.
Quoi ?
L'assurance…
L'assurance.
Ourf ! L'ASSURANCE ! Bon sang de patatane de bourzouf de crétinouille !
« Défaut d'assurance », pourquoi ?
Parce que je n'avais pas mis à jour le papillon du pare-brise depuis six mois, et pour cause : n'ayant plus une thune depuis belle lurette, j'avais carrément arrêté de payer l'assurance, point-barre.
Bon, essayons quand même…
J'arrive au comico des Lilas, l'air le plus détaché possible, je présente les papiers… « Tsss, tsss… non, non, Monsieur, il nous faut une carte d'assurance à jour ! »
Glurp…

Et là, deuxième éclair.
Rappelle-toi, bon sang, tu as déjà reçu une injonction de l'assureur l'an dernier, ils t'ont obligé à passer en prélèvement automatique pour défauts répétés de paiement !
Zoum zoum zoum, le cerveau passe à la vitesse supérieure dans ce foutu comico des Lilas planqué au milieu de nulle part…
Ah, d'accord, voui, ça me revient maintenant : en réalité j'étais toujours régulièrement assuré (alors que depuis six mois je flippais à l'éventualité d'un contrôle de flics) donc forcément la carte verte m'était arrivée à un moment donné, sauf que cela fait plusieurs années que je n'ouvre plus le courrier administratif (pas la peine : c'est que des factures que je n'ai pas les moyens de régler).

OK, direction Paris, le bouclard.
Je reprends toute la masse de courrier cacheté, je trie un peu pendant une heure, et là, re-bingo ! l'enveloppe avec la carte verte et tout ce qu'il fallait pour les condés.
Yourf ! Youpi ! Hourrah, etc. !
Retour aux Lilas, tout fiérot (ça a pris des heures, tous ces trajets, mais je commençais à trouver ça marrant, de perdre mon temps à toutes ces conneries dans des banlieues improbables, ça me faisait penser à Jacques Sternberg, et puis j'étais pas peu fier de tenir enfin la clé du problème — un peu comme Dupin, aussi, dans La lettre volée), je retombe sur les deux mêmes troufions : « Ben vous voyez, suffisait de dégotter le bon papier, on va vous la filer, votre autorisation de récupération du véhicule ! » (avec quand même un P.V. de 35 € en sus)…
Ouf.
Mais là, mrouf, gros coup de barre.
Il est 18h, je suis aux Lilas, la fourrière d'Aubervilliers est à perpète, elle ferme dans une heure, demain c'est le 14 juillet, bref, galère en perspective.

Troisième éclair !
Ma nouvelle amoureuse a une voiture, non ?
Mais oui, et en plus… — ah, non, je n'en dis pas plus.
Je l'appelle, je lui explique tout le bouzin, d'accord, elle me rejoint de suite, toute contente et moi aussi (d'autant que ça fournissait un prétexte pour la revoir plus vite que prévu). Ouf, et hourrah ! tous les dragons étaient terrassés.

18h50, on arrive à Aubervilliers (ambiance glauque, je te dis pas). J'allonge la thune, le lumpen va pour repérer où est garée la caisse, et… merde !
— Ah non, désolé Monsieur Weaver, en fait on n'avait plus de place ici, votre véhicule a été transféré à Bagnolet.
— Pardon ?
— Votre voiture est dans la remise de Bagnolet, il faut aller la chercher là-bas, je vais vous indiquer l'adresse (mais sans aucun plan pour aller d'ici à là-bas).

OK, super ! Il est 19h30, demain tout ça sera fermé et c'est soixante boules par jour.

Après pas mal de circonvolutions, de demandes de renseignements à des bègues et plein d'hésitations, on finit par trouver l'endroit, totalement inaccessible sauf à franchir des rails de tram et à enfreindre des sens interdits (ce qu'on a fini par faire, tout ça commençait à nous faire pisser de rire), on finit donc par trouver l'endroit (que le pauvre bougre de gardien sans-papiers, prévenu par la bonne femme de la fourrière, maintenait gracieusement ouvert à notre intention), et là,

Boum !

Apoplexie de beauté.

Une ancienne usine, immense, quasi réduite à ses squelettes métalliques, une splendeur absolue d'architecture du XIXe qu'on ne verra plus jamais, encombrée de partout de quantité de bagnoles, jusqu'à des DS et des DAF, des 403 et je sais pas quoi, des mécaniques complètement improbables datant de bien bien avant dans le siècle dernier (vous vous souvenez ?)

Le gars ouvre la grille soigneusement cadenassée, il est tard, il est un peu inquiet, d'autant qu'il n'est pas sûr qu'on puisse extraire ma bagnole du monstrueux parc entassé.
Si, ouf ! une fois de plus, la caisse est bien là et assez facilement déplaçable, mais ce garçon devient carrément vert quand je me mets à ouvrir le capot pour remplacer la batterie.

Ça prend cinq minutes, quelques tours de clés plates et à pipe, je referme le capot, la bagnole démarre nickel, je propose au type de le ramener à la grille (dont on était très loin, mais vraiment loin : cet endroit est carrément immense), ouf ! fini l'histoire, ça a coûté pas mal de ronds mais c'est réglé, le gardien me fait un signe complice, claque la portière et regagne sa guérite, et puis d'un coup je le vois revenir en panique, taper à la vitre arrière alors que je redémarrais enfin : il avait laissé choir son téléphone portable ultra-moderne dans ma pauvre Opel Break de 1996.

Après, on s'est retrouvés, moi et cette belle nouvelle amoureuse, et vraiment, comme on dit dans Le petit Nicolas, au final, ça a été une chouette journée !


(Pour mémoire, le précédent épisode de ces obscénités était ici)

De l'or — hey ! — pour les oreilles…



Juste une piqûre de rappel



Et bientôt dans les bacs, Les cinq sens

samedi 10 mai 2014

Moi non plus je n'ai rien à raconter
(mais sans doute l'ai-je déjà dit)





Je vis un éternel été
Ni gris ni bleu, ni mérité
Qui dure depuis tant d'années…

(Tu parles, Charles…)

mardi 6 mai 2014

De la beauté pour les yeux, pour la tête et pour le cœur


Une fois n'est pas coutume — moi qui n'ai hélas guère de sensibilité esthétique picturale — je me permets de recommander vivement l'exposition qui se tient actuellement à la médiathèque Pablo Neruda de Malakoff : Sandra Martagex et Beatiho (qui signait jadis Renée Chalumeau) y présentent leurs œuvres récentes et c'est sacrément saisissant.

Sandra

Beatiho

C'est jusqu'au 1er juin à Malakoff (Hauts-de-Seine), 29 rue Béranger, M° Plateau de Vanves, bus 191 et 126.

lundi 5 mai 2014

Quand Steff fait son Tom…

 

Pendant que les Tweez préparaient la sortie de leur premier vinyle, Steff, le chanteur touche-à-tout aux doigts de magicien, composait de son côté un album solo d'un genre très différent, à la fois plus sage et complètement barré, dont la sortie est prévue pour bientôt sur… cassettes audio !
Ça devrait paraître d'ici la fin de l'année, sous l'intitulé T-REMIN SKELETON.

Pour ceux qui ont commis l'erreur de sa débarrasser de leur magnétophone, leur ouholquemanne ou leur platine K7, voici l'album en question (version d'octobre 2013, peut-être y a-t-il eu des modifications depuis) :



Note du 6 mai : Ah oui, il y a eu des changements depuis : Steff me signale deux nouveaux morceaux, qui remplacent les deux premiers, Night et Give Him The Rope.



samedi 3 mai 2014

Répertoire choral : quatre bribes


C'était sacrément chouettard hier soir place d'Aligre, à Paris, surtout que la pluie a eu la bonne grâce de s'arrêter pile-poil au bon moment, juste après l'installation du barnum et avant que la chorba soit servie. Des dizaines de chansons ont retenti dans l'air parisien printanier, entonnées par plein de cœurs à l'unisson (et bonne surprise : même l'ami Ubi s'est joint aux réjouissances  !)

Quelques exemples au pif, interprétés par d'autres, voici longtemps : Les archers du roi chanté par Simone Langlois, Mon p'tit garçon par Les gabiers d'artimon, Les Terre-Neuvas de Gaston Couté par le groupe Amens et La complainte de Jean Quémeneur par Yverdalgue:

vendredi 2 mai 2014

Quelques instantanés sonores…


… de la fête des Chorales 2014 aux Condos de Montreuil, avec des chanteuses et des chanteurs de Gênes, de Bologne, du Portugal, de Bretagne, et naturellement de la chorale montreuilloise Si bémol et 14 demis. Ça a commencé mercredi et ça finira dimanche, avec un point d'orgue samedi soir après des joyeusetés place d'Aligre, à Paris, pas plus tard que ce soir même.


C'était dans la nuit de mercredi à jeudi, c'est en vrac, c'est bordélique et c'est foutraque, concert improvisé au milieu des boissons et des mets choisis, limite audible sans doute mais c'est sacrément plein d'humeur joyeuse et de faim de vivre…



Et quelques prises de la nuit dernière :